Finance structurée : une approche innovante pour la prévoyance ?

L'allongement de l'espérance de vie, qui a augmenté de près de 3 ans au cours de la dernière décennie, pose un défi majeur pour le financement des retraites et la gestion des risques liés à la longévité. De nombreuses personnes s'interrogent sur leur capacité à maintenir leur niveau de vie après la cessation de leur activité professionnelle, soulignant un besoin pressant de solutions de prévoyance plus performantes, adaptées à leurs besoins individuels et intégrant une dimension d'assurance. La complexité croissante des marchés financiers, avec une volatilité accrue observée en 2022, et l'évolution des réglementations accentuent la nécessité de trouver des approches novatrices pour sécuriser l'avenir financier des individus et des entreprises, notamment grâce à la finance structurée.

La finance structurée, souvent perçue comme un domaine réservé aux opérations complexes impliquant des acteurs institutionnels tels que les banques et les fonds d'investissement, offre en réalité un ensemble d'outils et de techniques susceptibles d'être appliqués à la prévoyance individuelle et collective. Son approche, basée sur la segmentation des flux de trésorerie et la création de tranches de risque, permet de concevoir des produits financiers sur mesure, répondant à des besoins spécifiques en matière de retraite, d'assurance santé, de décès, de dépendance ou encore d'assurance vie. L'ingénierie financière, au cœur de la finance structurée, vise à transformer des actifs existants en instruments plus adaptés aux profils et aux objectifs des investisseurs, offrant ainsi des solutions d'assurance et de prévoyance innovantes.

Panorama des instruments de prévoyance traditionnels et leurs limites

Avant d'explorer le potentiel de la finance structurée comme outil de prévoyance, il est essentiel de dresser un état des lieux des instruments de prévoyance traditionnels et de leurs limites. Comprendre les faiblesses des systèmes actuels permet de mieux appréhender la valeur ajoutée que la finance structurée peut apporter. Les systèmes de retraite par répartition, les systèmes de retraite par capitalisation, l'assurance-vie, l'investissement immobilier et les plans d'épargne retraite (PER) sont autant d'approches qui présentent des avantages et des inconvénients, et qui doivent être analysées à la lumière des besoins spécifiques de chacun.

Systèmes de retraite par répartition

Les systèmes de retraite par répartition fonctionnent sur le principe de la solidarité intergénérationnelle, où les cotisations des actifs financent les pensions des retraités actuels. Ce modèle, largement répandu dans de nombreux pays européens, est confronté à des défis majeurs en raison du vieillissement de la population, avec un taux de natalité en baisse de 2% en France en 2023, de l'augmentation du chômage et de la diminution du taux d'activité. La pression sur les finances publiques s'accroît, menaçant la pérennité de ces systèmes et nécessitant des réformes structurelles.

Une des principales limites des systèmes par répartition réside dans leur manque de flexibilité et leur forte dépendance à la conjoncture économique. Les niveaux de prestations sont souvent fixés par la loi et peuvent être sujets à des modifications en fonction de la situation économique et politique, créant une incertitude pour les futurs retraités. De plus, les cotisations sont obligatoires et ne permettent pas aux individus de choisir librement le niveau de contribution qu'ils souhaitent allouer à leur retraite. Enfin, ces systèmes peuvent être sensibles aux crises économiques, entraînant une diminution des ressources disponibles pour le versement des pensions et une possible augmentation de l'âge de départ à la retraite. Le taux de remplacement, c'est-à-dire le rapport entre la pension et le dernier salaire, est en moyenne de 50% dans les systèmes par répartition.

  • Pression démographique : Augmentation du nombre de retraités par rapport au nombre d'actifs, avec un ratio de 1,7 actifs pour 1 retraité en 2024.
  • Risque de réformes : Modifications législatives impactant le niveau des pensions, l'âge de départ à la retraite et les règles de calcul.
  • Dépendance économique : Sensibilité aux fluctuations du marché du travail et de la croissance économique, avec un impact direct sur les recettes de cotisations.

Systèmes de retraite par capitalisation

Les systèmes de retraite par capitalisation, qui représentent une alternative aux systèmes par répartition, reposent sur l'épargne individuelle et l'investissement sur les marchés financiers. Les cotisations sont placées dans des fonds de pension, des assurances-vie, des plans d'épargne retraite (PER) ou d'autres véhicules d'investissement, et les rendements générés contribuent à financer la retraite. Ce modèle offre une plus grande liberté de choix aux individus, mais comporte également des risques et nécessite une gestion financière active et informée.

Parmi les limites des systèmes par capitalisation, on peut citer le risque de marché, qui peut entraîner une diminution significative de la valeur des actifs en cas de crise financière ou de correction boursière. Les frais de gestion prélevés par les institutions financières, qui peuvent représenter jusqu'à 2% par an, peuvent également réduire considérablement les rendements nets pour les épargnants à long terme. De plus, la complexité des produits d'investissement, avec des options allant des fonds indiciels aux produits structurés, peut rendre difficile la prise de décisions éclairées pour les personnes moins familiarisées avec les marchés financiers et les stratégies d'allocation d'actifs. La crise financière de 2008 a mis en évidence la vulnérabilité de ces systèmes face aux chocs externes, impactant durement les épargnants et soulignant la nécessité d'une diversification adéquate.

  • Volatilité des marchés : Risque de perte en capital en cas de baisse des marchés financiers, avec une volatilité moyenne de 15% sur les actions.
  • Frais de gestion : Impact négatif sur les rendements nets pour les épargnants, avec des frais pouvant atteindre 2% par an.
  • Risque de longévité : Incertitude quant à la capacité de l'épargne à couvrir les besoins pendant toute la durée de la retraite, avec une espérance de vie augmentant de 0,2 année par an.

Assurance-vie

L'assurance-vie, une enveloppe d'investissement populaire en France et dans d'autres pays, est souvent utilisée comme outil de prévoyance en raison de ses avantages fiscaux et de sa flexibilité. Elle permet d'investir dans une variété de supports, allant des fonds en euros sécurisés aux unités de compte plus risquées, offrant ainsi la possibilité d'adapter le profil d'investissement à ses besoins et à son horizon de placement. L'assurance vie permet aussi de transmettre un capital hors droits de succession, dans certaines limites. Cependant, elle n'est pas sans inconvénients et doit être envisagée dans le cadre d'une stratégie patrimoniale globale.

Malgré ses atouts, l'assurance-vie présente des limites en termes de rendement, particulièrement pour les fonds en euros, dont les taux sont en baisse en raison de la faiblesse des taux d'intérêt et de la pression réglementaire sur les assureurs. La liquidité peut également être un problème, car les retraits anticipés peuvent entraîner des pénalités fiscales, notamment pendant les premières années du contrat. De plus, la complexité des supports d'investissement, avec des options allant des fonds immobiliers aux produits structurés, et les frais de gestion, peuvent rendre difficile l'optimisation de la performance pour les investisseurs non avertis. Selon les chiffres, les frais moyens de gestion annuels peuvent s'élever à 1% ou plus, réduisant significativement le rendement final et impactant la performance à long terme. Le rendement moyen des fonds en euros a été de 1.8% en 2023.

  • Faiblesse des taux d'intérêt : Rendements limités des fonds en euros, avec un taux moyen de 1.8% en 2023.
  • Fiscalité complexe : Règles fiscales spécifiques aux retraits et aux successions, nécessitant une analyse approfondie.
  • Frais de gestion : Impact sur la performance globale du contrat, avec des frais pouvant atteindre 1% par an.

Plans d'épargne retraite (PER)

Les plans d'épargne retraite (PER), introduits en France par la loi PACTE, visent à simplifier et à harmoniser les différents dispositifs d'épargne retraite existants. Ils offrent un cadre fiscal avantageux pour la constitution d'une épargne retraite, avec la possibilité de déduire les versements du revenu imposable, dans certaines limites. Les PER se déclinent en différentes versions, adaptées aux salariés, aux travailleurs non salariés et aux entreprises.

Malgré leurs avantages, les PER présentent certaines contraintes, notamment en termes de liquidité, car les fonds sont généralement bloqués jusqu'à l'âge de la retraite, sauf cas exceptionnels. De plus, les performances des PER dépendent des supports d'investissement choisis, et peuvent être soumises aux fluctuations des marchés financiers. Les frais de gestion et les frais d'arbitrage peuvent également impacter la rentabilité nette du PER. Le taux de rendement moyen des PER en unités de compte était de 4.5% en 2023.

  • Blocage des fonds : Indisponibilité des fonds jusqu'à l'âge de la retraite, sauf cas exceptionnels prévus par la loi.
  • Risque de marché : Sensibilité aux fluctuations des marchés financiers, impactant la valeur des unités de compte.
  • Frais de gestion : Impact sur la rentabilité nette du PER, avec des frais pouvant varier selon les établissements.

Immobilier

L'investissement immobilier est souvent perçu comme un placement sûr et rentable à long terme, offrant la possibilité de se constituer un patrimoine et de générer des revenus locatifs complémentaires pour la retraite. Que ce soit par l'acquisition d'une résidence principale ou d'un bien locatif, l'immobilier peut jouer un rôle important dans la stratégie de prévoyance et d'assurance. Néanmoins, il convient de prendre en compte ses contraintes, notamment en termes de liquidité et de gestion.

L'investissement immobilier présente des limites significatives en termes de liquidité, car il est difficile de vendre un bien rapidement sans subir une perte importante. La concentration du risque est également un facteur à considérer, car la valeur du patrimoine est liée à un seul actif, sensible aux fluctuations du marché immobilier local. La gestion locative peut être chronophage et générer des coûts imprévus, tels que les travaux de réparation ou les périodes de vacance. De plus, la fiscalité immobilière, avec la taxe foncière et les impôts sur les revenus locatifs, peut être complexe et impacter la rentabilité nette de l'investissement. Les prix de l'immobilier ont augmenté de 18% en 5 ans dans certaines zones, rendant l'accès à la propriété difficile pour de nombreux ménages. Les frais d'acquisition, comprenant les droits de mutation et les frais de notaire, représentent environ 7% du prix du bien, un montant non négligeable à prendre en compte. Enfin, le taux de vacance locative moyen se situe autour de 8% dans certaines villes, ce qui peut impacter les revenus attendus et la rentabilité de l'investissement. La rentabilité locative brute moyenne est de 4% en France.

  • Illiquidité : Difficulté à vendre rapidement un bien immobilier sans subir une perte importante.
  • Concentration du risque : Exposition aux fluctuations du marché immobilier local.
  • Gestion locative : Coûts et contraintes liés à la gestion des locataires et des biens.

Applications innovantes de la finance structurée à la prévoyance

La finance structurée, avec ses outils d'ingénierie financière, propose des solutions potentielles pour surmonter les limites des instruments traditionnels de prévoyance et d'assurance. Des approches telles que la titrisation des flux futurs de revenus de retraite, les obligations "Longevity Bonds", les "Reverse Mortgages" structurés, et la création de fonds dédiés à des risques spécifiques, offrent des perspectives intéressantes pour améliorer la gestion des risques, optimiser les rendements, et offrir des solutions d'assurance plus adaptées aux besoins des individus. Ces approches, bien que complexes, peuvent apporter une réelle valeur ajoutée, à condition d'être encadrées par une réglementation adéquate et d'être transparentes pour les investisseurs.

Titrisation des flux futurs de revenus de retraite

La titrisation des flux futurs de revenus de retraite représente une approche novatrice pour diversifier les sources de financement des systèmes de retraite et améliorer leur résilience face aux chocs économiques. En regroupant les flux de cotisations et les revenus de placements, il est possible de créer des produits structurés offrant des rendements potentiellement plus attractifs que les obligations d'État traditionnelles, tout en transférant une partie du risque vers les marchés financiers, réduisant ainsi la pression sur les finances publiques. La titrisation permet également de créer différentes tranches de risque, adaptées aux profils des investisseurs, allant des plus prudents aux plus dynamiques.

L'un des principaux avantages de la titrisation réside dans sa capacité à attirer des capitaux institutionnels vers le secteur de la prévoyance, ouvrant ainsi de nouvelles sources de financement et stimulant l'innovation financière. Elle permet également de mieux adapter les actifs aux besoins spécifiques des investisseurs, en créant des tranches de risque différentes et en offrant une plus grande flexibilité. Néanmoins, la complexité des produits structurés et leur dépendance aux hypothèses macroéconomiques constituent des risques à prendre en compte et nécessitent une analyse approfondie avant tout investissement. Le rendement potentiel de ces produits est estimé entre 3 et 5% selon les scénarios économiques et les conditions de marché.

Obligations "longevity bonds"

Les "Longevity Bonds", ou obligations de longévité, sont des obligations dont les paiements sont liés à l'espérance de vie d'une population. Ce type d'instrument financier permet aux fonds de pension et aux assureurs-vie de se couvrir contre le risque de longévité, c'est-à-dire le risque que les retraités vivent plus longtemps que prévu, ce qui augmente leurs obligations de paiement des pensions et met sous tension leurs finances. Elles permettent le transfert du risque de longévité vers les marchés financiers, offrant ainsi une solution de gestion du risque innovante.

L'avantage principal des Longevity Bonds est de permettre une meilleure gestion du risque de longévité pour les institutions financières, en leur offrant un outil de couverture adapté. L'inconvénient est la complexité de la tarification de ces produits, qui dépend de modèles démographiques sophistiqués et de prévisions d'espérance de vie. La liquidité de ces produits est également limitée, ce qui peut dissuader certains investisseurs. L'espérance de vie à 65 ans est de 21 ans pour les hommes et 24 ans pour les femmes, ce qui souligne l'importance de se prémunir contre ce risque et d'intégrer la dimension de l'assurance longévité dans les stratégies de prévoyance.

Reverse mortgages structurés

Les reverse mortgages, ou prêts viagers hypothécaires, permettent aux propriétaires âgés d'emprunter de l'argent en utilisant leur bien immobilier comme garantie. L'emprunteur reçoit des versements réguliers ou une somme forfaitaire, et le remboursement du prêt n'intervient qu'au décès de l'emprunteur ou lors de la vente du bien immobilier. La structuration de ces prêts permet de créer des tranches de risque différentes pour les investisseurs, offrant ainsi des opportunités de diversification et d'investissement dans un actif tangible.

L'un des avantages des reverse mortgages structurés est d'offrir une source de liquidités aux retraités propriétaires, leur permettant d'améliorer leur niveau de vie et de faire face à des dépenses imprévues. Pour les investisseurs, ces produits représentent une opportunité d'investir dans un actif tangible avec un rendement potentiel attractif, tout en contribuant à financer les besoins des personnes âgées. Cependant, il convient de prendre en compte les risques liés à l'évolution du marché immobilier, aux taux d'intérêt et à la longévité des emprunteurs. Environ 3 % des personnes âgées ont recours à ce type de prêt, qui reste encore peu développé en France.

  • Liquidité accrue : Offre aux propriétaires âgés une source de revenus complémentaires.
  • Diversification : Permet aux investisseurs d'accéder au marché immobilier via des produits structurés.
  • Réduction des risques : La structuration permet de mutualiser les risques liés à la longévité et au marché immobilier.

Création de fonds structurés dédiés à des risques spécifiques (ex : dépendance)

Il serait possible de créer des fonds structurés dont les performances seraient liées à l'évolution des coûts liés à la dépendance, un risque majeur pour les personnes âgées et leurs familles. Ces fonds pourraient être financés par des primes d'assurance dépendance et offrir des rendements potentiellement attractifs aux investisseurs, tout en contribuant à financer les besoins de la population dépendante et à soulager les finances publiques. Ces fonds permettraient une mutualisation des risques liés à la dépendance et une meilleure prévisibilité des coûts pour les assureurs et les pouvoirs publics.

L'avantage de cette approche est de créer un cercle vertueux où les primes d'assurance financent les besoins de la population dépendante tout en offrant des rendements aux investisseurs, stimulant ainsi l'investissement dans le secteur de la dépendance. Le risque principal réside dans la sous-estimation des coûts de la dépendance, qui peuvent être importants, et la complexité de la gestion du fonds. Environ 25% des personnes âgées de plus de 85 ans sont en situation de dépendance, ce qui représente un défi majeur pour le système de santé et les familles.

  • Mutualisation : Répartition des risques liés à la dépendance entre différents acteurs, assurant une meilleure couverture.
  • Financement : Création d'une source de financement dédiée aux besoins de la population dépendante, allégeant les charges publiques.
  • Transparence : Indexation des performances du fonds sur des indicateurs objectifs, garantissant la transparence pour les investisseurs.

Assurance catastrophe naturelle structurée

Il est possible de structurer des produits d'assurance liés aux catastrophes naturelles. Ces instruments permettent aux assureurs de transférer les risques liés aux événements climatiques extrêmes, tels que les inondations, les sécheresses, ou les tempêtes, vers les marchés financiers. Les paiements aux investisseurs seraient alors liés à la fréquence et à l'intensité de ces événements. Ceci permet une meilleure gestion du risque et une plus grande stabilité financière pour les assureurs.

Les avantages sont le transfert du risque vers les marchés, une meilleure tarification des primes d'assurance, et une augmentation de la capacité d'assurance disponible. Les risques incluent la complexité de la modélisation des risques naturels et le risque de base (le risque que l'instrument ne couvre pas parfaitement les pertes réelles). Le coût des catastrophes naturelles a augmenté de 11% par an durant la dernière décennie.

Avantages et inconvénients de la finance structurée pour la prévoyance

L'application de la finance structurée à la prévoyance présente à la fois des avantages et des inconvénients qu'il est crucial de considérer attentivement pour une prise de décision éclairée. La diversification du risque, l'accès à de nouvelles sources de financement, et l'amélioration du rendement potentiel sont autant d'atouts significatifs. Cependant, la complexité, le manque de transparence, et le risque de contagion nécessitent une approche prudente, une réglementation adéquate et une information claire pour les investisseurs.

La finance structurée, si elle est bien encadrée et utilisée avec discernement, peut apporter une réelle valeur ajoutée à la prévoyance et à l'assurance. Les investisseurs doivent être conscients des risques et des limites des produits structurés, bien comprendre leur fonctionnement et leurs implications, et faire appel à des conseillers financiers compétents. Les régulateurs doivent veiller à protéger les épargnants et à prévenir les abus, en mettant en place des règles claires et transparentes. Le développement de produits plus simples, plus transparents et plus responsables est essentiel pour gagner la confiance du public et favoriser l'adoption de la finance structurée comme outil de prévoyance et d'assurance.

Cadre réglementaire et perspectives d'avenir

Le cadre réglementaire actuel joue un rôle crucial dans le développement de la finance structurée pour la prévoyance, en définissant les règles du jeu et en assurant la protection des investisseurs. Des réglementations telles que MIFID II et Solvabilité II visent à protéger les investisseurs, à assurer la stabilité financière et à promouvoir la transparence des marchés. Cependant, il est important de trouver un équilibre entre la protection des investisseurs, la prévention des risques systémiques et la promotion de l'innovation financière. L'évolution technologique, avec l'essor de la FinTech et de la blockchain, et la montée en puissance de la finance durable offrent de nouvelles perspectives pour la finance structurée.

L'avenir de la finance structurée dans le domaine de la prévoyance dépendra de sa capacité à s'adapter aux évolutions du marché, aux besoins des investisseurs et aux enjeux de société. Le développement de plateformes digitales permettant aux particuliers d'accéder à des produits structurés adaptés à leur profil de risque et à leurs objectifs financiers représente une piste intéressante pour démocratiser l'accès à la finance structurée. L'intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la conception des produits structurés est également un enjeu majeur, en répondant à la demande croissante des investisseurs pour des placements responsables et durables. Les investissements socialement responsables connaissent une croissance de 15 % par an au niveau mondial, témoignant de l'intérêt croissant des investisseurs pour ces questions et soulignant l'importance de la finance structurée durable.